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ASMIE Saison 2021-2022
On est toujours là, et on n’est pas content !
Alors, oui, le message est long… Mais il y a des moments prendre le temps permet une bonne compréhension des choses, et nous avons bien pris le temps d’écrire ce message…
On à décidé de ne pas signer cet appel lancé et de ne pas cautionner cette journée du 5 octobre qui se voudrait être la « journée des jeunes exilé-es » , unitaire avec des demandes formidables …
Pourquoi ?
Qu’en est-il « en vrai » de cette pseudo unité ?
Certes, le discours est juste, mais…
Nous fonctionnons sans aucuns financements ou subventions et n’avons donc rien à gagner.
Nous sommes professionnels mais bénévoles : les cours de français sont donnés par une prof de français , idem pour tous nos ateliers !
Nous sommes sur Paris et la région parisienne , avons des contacts avec pas mal de jeunes partout en France , et depuis peu sommes également basés sur Marseille.
Ce sont plus de 850 jeunes qui sont passés par l’ASMIE depuis sa création .
Depuis 2015, avec eux , nous allons parler à la presse, aux politiques et à un large public .
Jamais aucuns de ces assos, orgas et collectifs n’ont voulu être à nos côtés pour parler, ensemble et d’une même voix, non pas d’argent pour se créer des postes, mais du fond .
Pour dénoncer la politique menée contre les étrangers, mineurs et adultes, pas pour chercher à se montrer en continuant à véhiculer des idées coloniales!
Pourtant, nous avons fait tourner de nombreuses lettres ouvertes, avons appelé à co-signer sur toute la France, avons montés des vidéos qu’on a voulu faire tourner en proposant d’ajouter des témoignages… sans succès !
L’unité entre les assos, collectifs et orgas n’existe pas, les jeunes sont très souvent vus comme un vaste marché et de véritables petites entreprises se montent —sous couvert de soutien, sur leurs dos.
La maltraitance n’est pas qu’étatique !
Les jeunes doivent être encadrés par des personnel formés ayant eux mêmes des référents pour éviter au maximum toutes les dérives !
Nous avons malheureusement de nombreux exemples montrant la malveillance et les dérives possible dès lors que rien n’est cadré autour de ces jeunes à la rue, voire même pris en charge !
On attend donc d’avoir un score de députés RN inédit à l’assemblée Nationale pour soit disant s’unir et s’insurger d’une situation globale catastrophique depuis des années ?!
Certains des signataires de cet appel à la « Journée des jeunes exilé-és », avaient auparavant coutumes de dire qu’ils faisaient de la « comm. »,
ils trouvaient —et trouvent encore des hébergeurs « solidaires » sur internet qui invisibilisent quand ils n’exploitent pas les jeunes .
Certains continuent à se vanter de dépenser des sommes astronomiques en nourriture et chambres d’hôtel malgré la bataille menée depuis des années pour que les jeunes ne soient plus seuls dans les hôtels avant et pendant la prise en charge ! Et la nourriture est gratuite via les invendus alimentaires !
En faisant cela, ces associations et collectifs adhèrent donc à ce que l’Etat impose pour l’instant !
Idem en acceptant de payer des passeurs pour obtenir des documents, en payant pour tout et n’importe quoi, en faisant le jeu des ambassades, bref, en ne cherchant absolument pas à changer le système !
Certaines de ces assos ont découvert le milieu squat et squat artistique : quand elles ne proposent pas de payer des squatteurs pour « s’occuper « des jeunes, elles se font ouvrir des lieux et s’auto attribuent ensuite le droit « d’éduquer « , leur fond croire qu’ils sont « à la maison » (!) , en sécurité et décident de la vie sur place tout en exigeant une autonomie impossible…
Bien évidement, des tas de rendez vous avec la presse, les mairies, le public, sont incessants, les jeunes n’ont alors pas d’intimité ( on « visite « les chambres…) et sont considérés comme de petits singes savants qui doivent répéter ce qu’on leur a appris… Il faut montrer les lieux et montrer combien les équipes autoproclammées référentes sont formidables …
Les mineurs sont alors en vase clos, triés ( tous n’ont pas accès à ces endroits) et ne peuvent faire ou voir qui ils veulent…
Mieux encore, certaines laissent aussi les jeunes à l’abandon dans ces endroits qui ne sont pas du tout sécurise pour des adolescents et dans lesquels des adultes vivent également avec des problèmes de drogue et de violence…
Mais la presse écrit et se déplace sans chercher à voir derrière…
D’autres encore se sont montés en associations pour organiser des « cours » et font alors croire aux jeunes — pour les garder et justifier du fait que l’asso doit être subventionné, qu’ils sont l’Ecole et ne les inscrivent pas sur les listes leur donnant droit à une vraie scolarité diplomante dans les écoles de la république!
Les jeunes perdent alors tout droits et ne pourront avoir un avenir !
C’est une vraie responsabilité, et ce n’est pas pour le bien-être des jeunes !
Bref, tout est permis et chacun s’approprie et se refile les jeunes qui sont aujourd’hui rabattus une fois localisés dans la rue par des maraudes , comme des petits paquets qui peuvent rapporter gros…
Du coup, en plus d’une attente de prise en charge de plus en plus longue les jeunes n’ont plus aucune liberté, aucun libre arbitre, leurs documents sont bien gardés afin qu’ils soient présents à chaque fois que l’asso, l’organisation ou le collectif le décide et à besoin de les montrer…et des tas de gens non professionnels interfèrent avec les documents, font n’importe quoi en jouant avec l’avenir de ces adolescents !
Et des gens s’improvisent psy spécialisés, profs de FLE, avocats , hors de tout cadre !
C’est délirant et dangereux…A coté de ça, le vrai psy spécialisé, le médecin, l’assistante sociale manquent cruellement à l’appel, c’est le fait d’une politique qui depuis des décennies met à mal le social en France, et nous n’avons pas attendu aujourd’hui pour le dire et lutter contre avec nos petits moyens !
l’Etat et les Départements ont le pouvoir de stopper toutes ces dérives :
Une présomption de minorité et une mise à l’abri dès l’arrivée du jeune sur le territoire l’inscription immédiate à l’école et une prise en charge digne de ce nom avec des personnes formées autour .
La réouverture de foyers avec un personnel diplômé et au courant de leurs vies hors de l’Europe…beaucoup moins cher que les hôtels pourris ou même certains appartements partagés loin de tout, dans lesquels l’abandon d’adultes référents et la surpopulation font une vie impossible à ces jeunes, une fois pris en charge, avec l’argent public !
Pour finir, des papiers possibles avec des rendez vous dédiés en préfecture et la possibilité de continuer une formation et de travailler. Plus de sorties « sèches » de l’aide sociale à l’enfance et un vrai accompagnement social de qualité.
En attendant, des jeunes meurent.
Certains disparaissent.
Se suicident, et là encore certaines associations ou collectifs se servent de leurs morts, exploitent des vidéos sans aucuns scrupules …
Des jeunes deviennent fous, ont besoin de soins et certaines de ces associations ou collectifs décident de les sortir de psychiatrie , ou se mêlent des traitements donnés par des médecins, ou accompagnent sans se soucier du secret professionnel et racontent tout sur les jeunes à n’importe qui…
Encore une fois, tout est permis !
Et sans être accompagné c’est quasi mission impossible pour se faire soigner quand on est mineur, reconnu comme tel ou non … Il faut donc que l’état et les départements fassent le nécéssaire pour que ces situations ne soient plus possible ! C’est là que l’ »Unité » se doit d’exister, pour exiger, régulièrement et jusqu’a obtenir gain de cause !
Et comme tout se monnaye à tous les niveaux ( aujourd’hui par exemple des jeunes en attente de voir un juge doivent payer 100€ par mois pour dormir par terre dans les couloirs ou cages d’escalier de certains foyers pour adultes), des marchands de sommeil sont payés en sous traitance par des assos qui sont elles mêmes payées avec l’argent public et travaillent pour l’Aide Sociale à l’Enfance !
Alors que l’Unité devrait être de mise depuis des années pour obliger l’Etat et les départements à ouvrir des places et sortir les jeunes de la rue, obliger l’Aide Sociale à l’Enfance à recruter du personnel qualifié et bienveillant, exiger ensemble des rendez vous en préfecture possibles, des places en foyer de jeunes travailleurs, un vrai suivi médical et psy, demander l’ouverture de foyers dédiés aux jeunes — bien moins cher que des chambres d’hôtel, obliger comme la loi le prévoit, que ces jeunes soient scolarisés dès leur arrivée sur le territoire, etc.
Depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire, les jeunes n ‘ont rien d’autre que la rue comme solution avant de voir un juge, pour au moins 6 mois, voire un an !
Ce ne sont pas de tentes dont les jeunes ont besoin !
Encore moins de jeunes français en mal de causes à défendre qui se permettent de parler en leur nom sans savoir ce qu’ils racontent et orientent vers les mauvais interlocuteurs, font perdre un temps précieux, ne disent pas aux jeunes d’aller au tribunal…!
STOP !
Nous serons présents le 17 octobre prochain à l’Assemblée Nationale suite à l’invitation de Danièle Simonnet et d’autres députés.
Nous raconterons — encore ( nous sommes déjà allés 3 fois à la rencontre de députés en délégation avec des jeunes !) la réalité du parcours , les jeunes témoigneront — encore avec l’espoir d’être entendus!
Cela fait plus de 7 ans qu’on alerte, explique, qu’on créé des projets à long terme et de qualité entièrement réalisés sans argent par et pour les jeunes, et nous continuerons, tant que le respect de la loi relative à la protection de l’Enfance ne sera pas effectif !
Cela fait plus de 7 ans qu’on se bat pour les Droits des jeunes, à leurs côtés, qu’on leur explique chaque étape pour qu’ils ne puissent plus se faire berner par personne !
Plus de 7 ans qu’on travaille le vrai vivre-ensemble, le groupe, qu’on inscrit à l’école, qu’on fait tout un suivi social, qu’on tisse des liens avec des soignants, des assistantes sociales, des profs, des patrons, des ressourceries, qu’on récolte des invendus alimentaires et des produits de première nécessité…
Nous avons créés la chaine youtube ASMIE TV depuis les débuts de l’association pour permettre aux jeunes de s’exprimer et échanger avec un public large.
Et peu sont ceux qui ont voulu nous rejoindre, peu sont ceux qui ont défendu le Cd réalisé par les jeunes, alors que ça n’avait jamais été fait, peu sont venus à nos concerts ou en ont parlé, mais beaucoup font aujourd’hui soit disant la même chose, les ateliers d’écritures et musique poussent comme des champignons, à la va vite, en deux ou trois fois on fait et on montre !
Et cela fait plus de 7 ans qu’on dit qu’on espère ne plus avoir à exister !
Bien évidement, il y a des personnes de qualité, des structures formidables… mais ce sont souvent celles qui ne se mettent pas en avant, qui font dans l’ombre avec peu de moyens, avec bienveillance !
Elles ne sont malheureusement pas majoritaires !
Nous parlons ici des gros dysfonctionnement de celles que nous connaissons à Paris et ailleurs en France, qui sont toujours en train de parler d’elles et qui nuisent à la cause des jeunes sous couvert de les « aider »…
Y’en a marre !!!
A part ça, notre actualité c’est, dans très peu de temps de revenir vite vers vous pour parler de la mise en place de la collecte crowdfunding sur helloasso pour récolter les fonds nécessaires et enfin sortir le Livre- Objet de l’ASMIE : 5 années de travail, des textes magnifiques écrits par plus de 200 jeunes, des dessins, photos, le CD… ça pour le coup on ne peut pas le faire entièrement gratuitement …
On vous a préparé pleins de cadeaux !!!
Cet appel sera relayé par la Fondation Agnès B.
Merci à tous pour le soutien, à très bientôt !
l’ASMIE